J'écris mon ras le bol aux syndicats !

Vendredi 9 Octobre 2009
Rémi Marchand
Le Mans


Rémi Marchand
Le Mans



Bonjour.




Si je vous écris aujourd'hui, c'est pour vous faire part de ce que
je pense de vos journées de mobilisation inter-professionnelle.

Je vais également vous faire part de ce à quoi ressemble par chez moi et comme dans beaucoup d'autres villes
ces journées : un défilé syndical de moins de deux heures !


Ces journées servent à nous faire entendre, à faire voir à
l'opinion publique et aux élus que nous sommes toujours debout, mais
maintenant qu'ils nous ont entendu nous et nos revendications, nous
constatons que nous sommes face à un mur ; soyons conscients que l'UMP
nous ignore et continue sous les ordres de Nicolas Sarkozy : une France
réformée, inégalitaire, toujours en faveur des plus riches sur une
simple logique capitaliste ultra libérale.

Pourquoi ne commencerions nous pas à agir ? Vous le savez tout
aussi bien que moi, une manifestation d'une demie journée est
maintenant inutile. Pourtant je trouve tout à fait respectable que vous
lanciez des appels à la mobilisation nationale, mais pour que je vous
en félicite, il faudrait des appels nationaux, sur au moins trois
jours, une grève générale. La seule solution, serait je le pense de se
faire vraiment ressentir par tout le monde. Voyons par exemple le cas
des agriculteurs, qui arrivent à se bouger ; pourquoi ne pas se
coordonner à leur mouvement ? Ceci serait aussi bien en notre faveur
qu'en la leur. Bloquer l'économie, sortir pendant plusieurs jours,
organiser durant cette mobilisation des manifestations, des actions de
toutes sortes, des Assemblées Générales, des rendez-vous publics avec
le peuple et nos élus locaux, des débrayages, des blocages
d'entreprises, d'établissements scolaires, des occupations de lieux
tels que la boursse du travail, les rectorats ...


Je ne parle pas le cahos, j'y suis moi même opposé, mais je vous
fais seulement part du besoin de véritablement nous mobiliser à
présent, une coordination nationale de nos luttes est inévitable, il
faut agir maintenant.
J'attends avec grande impatience une réponse de votre part.






Un jeune lycéen de 16 ans,
syndicaliste et révolté par ce pays qui court à sa propre
destruction.


Salutations militantes,


Rémi Marchand